Après une séquence marquée par une chute significative des prix depuis le printemps, nous nous étions quittés en 2023 sur des perspectives haussières. Cela s’est confirmé sur la fin d’année avec des premières hausses touchant toutes les familles d’acier. Et elles se poursuivent sur ce début 2024 pour les tôles et les tubes. Les produits issus de la filière ferraille semblent se stabiliser dans l’attente de savoir comment va s’orienter la demande.
Pour les tôles et les tubes, les prix connaissent de nouvelles remontées plus ou moins marquées en raison du niveau de prix des bobines importées hors de l’union européenne. Il faut dire que les mises en sommeil d’unités de production européennes limitent l’offre sur le marché, créant un déséquilibre entre offre et demande, favorisant les hausses de prix. Néanmoins, la précarité de la situation est à souligner. Nous pensons qu’une partie de ces hausses est amplifiée par un caractère spéculatif. Le redémarrage de certaines usines pourra éventuellement changer la donne. Néanmoins, on constate depuis quelques jours des allongements sur les délais d’approvisionnement.
On s’interroge donc sur le caractère durable du phénomène. On peut supposer qu’une telle une poussée de fièvre, si une demande plus soutenue ne prend pas le relais rapidement, pourrait amener la situation à se stabiliser, voire peut-être même s’inverser. Mais s’il y a bien une chose dont on est sûr, c’est que nous ne pouvons jamais être sûr de rien dans ce domaine.
Quant à l’aluminium et aux produits inoxydables, ils suivent leur propre trajectoire. A savoir, la poursuite d’une baisse constante et continue depuis plus d’un an. La dynamique reste ralentie sur ces produits avec une demande médiocre justifiant le reflux continu des prix