A la mi année, après une séquence baissière au cœur de l’hiver, nous constatons que le prix des aciers s’est stabilisé depuis trois mois, et cela pour toutes les familles d’aciers. La demande convalescente et durablement en berne explique cette tendance. Pourtant, nombreux sont les fournisseurs qui souhaiteraient voir les prix remonter d’un cran en raison de l’entrée en application de nouveaux mécanismes d’ajustement carbone aux frontières le 1er juillet. Les tentatives pour y parvenir, jusqu’à présent, se sont révélées infructueuses tant la consommation est au point mort.
Les prix devraient vraisemblablement se maintenir le temps de l’été dans l’attente de voir comment s’annonce la reprise en septembre.
On peut raisonnablement penser que si une reprise d’activité survenait à la rentrée on observerait alors une remontée des prix. Si, par contre, la demande était encore amenée à se replier, une légère baisse ne serait pas exclue. En bon normand, on ne se mouillera pas trop pour privilégier un scénario car les incertitudes économiques, géopolitiques et politiques restent omniprésentes jusqu’à la fin de cette année.
Pour les inoxydables, la tendance diffère du tout au tout. Des grèves, touchant un producteur de premier plan, ont débuté début 2024 et sont toujours en cours aujourd’hui. Ce mouvement social impacte négativement l’offre sur le marché, ce qui engendre mécaniquement une hausse significative.
Pour les aluminiums, après une montée rapide, les prix se maintiennent en raison d’une demande soutenue et des stocks assez bas chez bien des acteurs. Les incertitudes demeurent fortes sur l’évolution des prix. La prudence reste donc de mise et il n’est pas impossible de voir les prix baisser à la rentrée.