Après un été marqué par des baisses significatives des prix sur toutes les familles d’aciers et malgré quelques annonces de hausses pour la rentrée, nous constatons que les prix ont continué leur chute en septembre.
L’anticipation d’un regain d’activité par les fournisseurs pour la rentrée a été contredite par une demande d’acier atone, en France mais aussi dans toute l’Europe justifiant ainsi la réalité baissière de la tendance.
Cependant, ces baisses sont moins rapides que celles constatées en juin et juillet. Et nombre de fournisseurs se plaignent de prix intenables au regard de la progression des coûts (énergie, transport, masse salariale, etc.). Certains d’entre eux évoquent même avec insistance des hausses sur les prochaines semaines, notamment dans la filière ferraille (laminés, poutrelles, produits béton).
Ces hausses pourraient potentiellement se réaliser si certaines unités de production réduisent leur cadence de fabrication faute de demandes créant quelques difficultés d’approvisionnement sur certains produits. Néanmoins, on peut penser que si elles étaient effectives, ces hausses seraient limitées compte tenu du manque de vivacité de la demande.
De nombreux facteurs économiques s’accumulent pour des projections très prudentes sur cette fin d’année.
La demande globale en Europe reste faible. Elle pourrait encore se dégrader si des hausses étaient encore opérées sur fond de pénuries programmées. D’autre part, les remontées successives des taux d’intérêt étouffent de plus en plus l’investissement sans parler de la conjoncture compliquée qui s’annonce dans le secteur de la construction.
Pour résumer, après de très fortes variations ces deux dernières années le marché cherche de nouveaux repères sur lesquels se retrouveraient usines et consommateurs pour commercer à un « juste » prix.
Nous restons vigilants sur les évolutions du marché et ne manquerons pas de vous tenir informé des possibles changements dans notre environnement si complexe aujourd’hui.