Essoufflement de la demande
La folie haussière des mois de mars et avril avec l’ouverture du conflit en Ukraine laisse aujourd’hui place à une tendance largement baissière des prix. La montée spectaculaire des tarifs de l’acier au printemps, sur fond d’inflation de toutes les matières, a contribué à un ralentissement significatif de l’activité économique. En effet, nombre d’entreprises ont gelé ou différé leurs achats par le poids qu’ont fait porter ces nouvelles hausses dans leur activité.
Des prix qui chutent
Ce ralentissement produit donc un inversement de tendance depuis mi-mai avec une chute généralisée des prix. Elle touche toutes les familles de produits, avec un peu plus d’inertie sur la filière ferraille où le retrait des prix est moins rapide. C’est une donc une bonne nouvelle qui va redonner un peu d’air au marché.
Beaucoup d’incertitudes demeurent
Néanmoins, de nombreuses incertitudes persistent. Les coûts de l’énergie et du transport risquent de limiter la baisse puisque les usines font face à des coûts plus élevés. Avec comme principal risque l’arrêt de certaines productions face à la faiblesse de la demande. Ceci contribuerait donc à entretenir ce régime de yoyo des prix si jamais la demande commencent à repartir d’ici la fin de l’été. Une rebond à la rentrée n’est pas exclu. Les regards sont donc à porter vers la rentrée car comme on le sait maintenant, tout peu arriver.
On entame donc ce second semestre avec un inversement de tendance avec encore un brouillard épais comme horizon. L’instabilité géopolitique sur fond de ralentissement économique génère de lourdes incertitudes quant à l’évolution du marché. Le durcissement des taux d’intérêt vont également peser sur l’investissement en entreprise, ce qui va probablement contribuer au renforcement du ralentissement de l’activité.
Bref, on continue sur une année 2022 instable. Nous continuerons le décryptage pour tenter d’éclairer mois après mois les tendances futures sur le marché de l’acier.